









Chaque année, le 30 août marque la Journée internationale des victimes de disparitions forcées. Cette date symbolique est dédiée à toutes les personnes qui ont été arrêtées, enlevées ou détenues arbitrairement, souvent par des agents de l’État ou avec leur complicité, sans que leur sort ou leur lieu de détention ne soient reconnus. Une pratique encore trop répandue dans le monde, qui laisse les familles dans une attente insoutenable et une douleur sans fin.
Mais au-delà de la commémoration, cette journée est aussi un appel à la vérité, à la justice et à la mémoire. En 2025, cette journée a été portée avec force par FEMED et ses partenaires, à travers quatre jours d’activités intenses, de réflexion, de partage et de témoignages.
Une semaine d’engagement collectif
Du 27 au 30 août, FEMED a organisé à Paris une série d’événements riches en émotion et en engagement, pour faire entendre la voix des victimes et de leurs familles, et pour rappeler que l’oubli n’est pas une option.
Parmi les moments forts de la semaine :
- Une exposition de photos, soigneusement classées par thèmes, retraçant les histoires de disparus à travers le monde, avec étiquettes numérotées pour une meilleure identification.
- Des prises de parole poignantes de représentants de la société civile et de familles de disparus venus de Maroc, Algérie, Liban, Syrie, Uruguay, Chili, Tibet, Ukraine, Argentine, et de la communauté tamoule du Sri Lanka.
- La présence et l’intervention de nombreuses associations partenaires, dans un esprit de solidarité transnationale.
- Une organisation rigoureuse du matériel : banderoles, archives, documents… afin d’assurer une préservation efficace de la mémoire collective.
- Une documentation visuelle active (photos, vidéos), avec un appel à tous les participants à transmettre leurs contenus à FEMED pour archivage et diffusion.
Refuser l’oubli, revendiquer la vérité
Cette semaine d’actions nous rappelle que derrière chaque disparition, il y a un nom, une famille, une histoire. Une absence insupportable et une quête de vérité qui, souvent, dure toute une vie.
La disparition forcée n’est pas un événement du passé. C’est une réalité contemporaine, qui frappe dans l’ombre. En parler, c’est lutter contre le silence. Témoigner, c’est résister à l’effacement. Se rassembler, c’est affirmer que la justice est possible.
La justice n’a pas de date de péremption
Le 30 août n’est pas une simple date dans le calendrier. C’est un cri collectif pour la justice, une exigence de vérité, un engagement à ne pas oublier. Grâce aux efforts conjoints de FEMED et de ses partenaires, ce cri a été entendu, partagé, et amplifié.
Tant que la vérité ne sera pas connue pour chaque disparu, nous continuerons.
